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Les fromages de Savoie
De nombreuses recettes sont disponibles sur le site "Fromagesdesavoie.fr" (cliquez sur ce lien)
Le BEAUFORT
Le Beaufort, fromage à pâte pressée cuite, est reconnu Appellation d'Origine Contrôlée depuis 1968.
La fabrication du Beaufort à la fromagerie Guiguet (Les Saisies)
Aspect
. Meule de 20 à 70 Kg
. 11 à 16 cm de hauteur, diamètre de 35 à 75cm
. Talon concave
. Pâte lisse de couleur ivoire à jaune pâle
. L'extrait sec est de 61 % et la matière grasse de 48 % minimum.
Origine
La zone de fabrication couvre les vallées du Beaufortain, de la Tarentaise, de la Maurienne et d'une partie du Val d'Arly, soit 450 000 hectares sur les 630 000 de la Savoie. Cette zone se caractérise par de vastes surfaces d'alpage, comparables à celles de l'Isère et de la Haute-Savoie réunies.
Qualité organoleptique
Très apprécié pour son parfum fruité et son onctuosité, le Beaufort est un fromage au goût typé, sans pour autant être fort.
Ces qualités ont été consacrées par une médaille d'or de la catégorie "gruyères" en 1992 lors des Käsiade en Autriche, face à des fromages suisses, allemands, autrichiens...
Organisation
L'Union des Producteurs de Beaufort regroupe l'ensemble des coopératives de la zone Beaufort, qui produisent 75 % du tonnage.
À l'origine du renouveau du Beaufort, l'U.P.B. a mis en place un service technique ouvert à tous (coopératives et autres), financé par une cotisation au kilo de lait transformé.
Des chiffres
Production en 2011 : 4 900 tonnes soit 125.000 meules.
Nombre d'ateliers de production : 7 coopératives permanentes assurant 75 % de la production, 2 coopératives d'affinage, 6 groupements pastoraux (système de gestion collective des alpages), 24 producteurs particuliers et 1 acheteur de lait.
750 emplois sont liés à la filière Beaufort au niveau des exploitations et des ateliers de transformation. De nombreux agriculteurs exercent par ailleurs une double activité liée aux sports d'hiver.
405 exploitations assurent la production du lait à Beaufort. Elles sont de petites tailles (production laitière moyenne de 80.000 kilos de lait par an contre 200.000 au niveau national).
Le lait : il faut un peu plus de 10 kilos de lait pour fabriquer un kilo de Beaufort. Ce sont environ 52 millions de kilos de lait qui sont transformés en Beaufort.
Ce sont quelques 13.000 vaches de race tarine ou abondance qui produisent le lait destiné à la fabrication du Beaufort. Ces vaches peuplent les alpages pour la période d'été.
Le lait est collecté en bidons individuels après chaque traite ou en regroupant le lait du matin et de la veille au soir. Que ce soit en fabrication d'alpage ou en atelier coopératif, le lait est versé dans un chaudron en cuivre, à l'état cru et sans subir d'écrémage.
Les étapes immuables, régies par le savoir-faire du fromager et du caviste et identiques dans tous les ateliers, sont alors les suivantes :
Caillage ou coagulation
À 33°C, pour la coagulation, le fromager ajoute la présure, préparée selon une méthode ancestrale (caillette de veau macérée dans la "recuite") qui apporte aussi les levains lactiques.
Décaillage
A l'aide du "tranche-caillé", le fromager découpe le caillé obtenu en petits grains, ce qui permet d'éliminer une grande quantité d'eau.
Brassage et cuisson
Les grains sont ensuite chauffés à 53-54°C et brassés constamment. Cette étape appelée "brassage sur le feu" parfait l'égouttage du grain.
Moulage et pressage
Quand il estime que le grain est "fait", le fromager retire la masse de grain du chaudron et l'installe alors dans une toile de lin et un cercle de bois qui confère au fromage son talon concave caractéristique.
Il est pressé pendant 20 heures, période durant laquelle on le retourne régulièrement.
Saumurage
Après 24 heures de repos, le fromage est plongé dans un bain de saumure qui assure un premier salage.
Affinage
Il est de 5 mois minimum et peut se prolonger jusqu'à plus de 12 mois. A une température inférieure à 10°C et une humidité élevée, les soins du caviste succèdent à ceux du fromager.
Il sale, frotte et retourne les fromages deux fois par semaine, conditions indispensables pour que se développent les arômes du fromage.
Qualités nutritionnelles
L'atout calcium
100 grammes de Beaufort contiennent en moyenne 1 gramme de calcium soit huit fois plus que dans le lait ou le yaourt. C'est son procédé de fabrication qui est à l'origine de cette concentration remarquablement élevée, semblable à celle des préparations médicamenteuses.
Mais la richesse d'un aliment en calcium ne fait pas tout ; encore faut-il qu'il soit assimilable. C'est ce qu'ont démontré plusieurs études.
60 grammes de Beaufort couvrent 2/3 des besoins journaliers. Sa consommation est particulièrement conseillée aux adolescents, aux femmes enceintes et aux personnes âgées.
Une source de protéines importante
Le Beaufort est également une importante source de protéines : 60 grammes de Beaufort apportent autant que 2 oeufs ou 100 grammes de viande de boeuf.
L'indispensable matière grasse
Enfin, 30 grammes de matière grasse sont présents dans 100 grammes de Beaufort. Elle assure la souplesse, le fondant de la pâte et retient les composés aromatiques.
Des devoirs afin de garantir la typicité du produit aux consommateurs
Qui dit produit traditionnel, dit méthodes de production spécifiques. Les décrets de 1976, 1986 et 1993 précisent les règles de production du lait et du fromage. Les plus importantes sont les suivantes
- Le lait doit provenir de troupeaux de vaches Tarine et Abondance dont la production ne doit pas excéder 5.000 kg annuels par vache en lactation. L'emploi d'ensillage est interdit dans l'alimentation qui se compose uniquement de foin et d'herbe pâturée en ration de base. La complémentation est limitée et fait l'objet d'une étroite surveillance.
- Toutes les étapes de la fabrication sont précisées, du délai d'arrivée du lait à la fromagerie, à la préparation des levains et présures, au moulage dans la toile de lin et le cercle à Beaufort.
- Le temps d'affinage doit être de 5 mois minimum.
- Dans le même souci de cohérence de la politique menée en haute montagne, les ateliers qui fabriquent du Beaufort ne peuvent être approvisionnés qu'en lait répondant aux dispositions du décret.
Les qualificatifs "été" et "chalet d'alpage"
Le qualificatif "été" s'applique aux "productions laitières de juin à octobre inclus, y compris les laits d'alpage, selon les usages locaux, loyaux et constants".
Le qualificatif "chalet d'alpage" s'applique aux "productions estivales, fabriquées selon les méthodes traditionnelles deux fois par jour, en chalet d'alpage au-dessus de 1 500 mètres d'altitude, comportant tout au plus la production laitière d'un seul troupeau dans le chalet
Le REBLOCHON
Finesse, douceur, saveur, harmonie (le Reblochon appelé aussi Reblochon de Savoie de par ses origines, est le résultat de l'alchimie de la nature et du savoir-faire d'exception de l'agriculture savoyarde).
Le Reblochon est une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC).
Sa zone de production couvre une grande partie de la Haute-Savoie et le Val d'Arly en Savoie. Il est fabriqué exclusivement à partir de lait cru et entier par des producteurs fermiers et des fromagers. Tous les reblochons de Savoie répondent évidemment aux règles de l’Appellation d’Origine Contrôlée mais dans la famille il en existe deux ; le Reblochon de Savoie et le Reblochon de Savoie fermier. La production de ce fromage crémeux se situe à la troisième place en volume des Appellations d'Origine. Le Reblochon bénéficie d’une Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1958.
Sa forme :
Un cylindre plat de 13 à 14 cm de diamètre et de 3,5 cm d'épaisseur environ, pour un poids compris entre 450 et 550g.
Sa teneur en matière grasse est de 45% de l'extrait sec du fromage, soit 22% seulement du poids total d'un Reblochon (cette mention n'est pas obligatoire sur l'emballage pour les AOC).
Le Reblochon existe aussi en petit modèle. Son diamètre est d'environ 9 cm et son poids est compris entre 240 et 280g.
L'origine du Reblochon commence au 13ème siècle, dans les alpages de la vallée de Thônes, par une maraude clandestine.
A l'époque, les propriétaires des terres, le plus souvent des moines ou des nobles, possédaient un droit d'ociège1 sur les paysans.
Ceux-ci devaient rétribuer leur propriétaire sur la quantité de lait produite en une journée. Au moment du contrôle, ingénieusement, le fermier pratiquait une traite incomplète pour payer moins de location. Dès le départ du contrôleur, il procédait à une seconde traite. Le lait ainsi obtenu n'était sans doute pas très abondant, mais très riche en crème, idéal pour en faire un fromage.
Le Reblochon doit donc son nom à cette petite fraude, appelée localement la "Rebloche", car en patois "Re-blocher" signifie pincer les pis de la vache une deuxième fois.
Au début du 20ème siècle la production du Reblochon ne dépassait pas 40 tonnes par an. Le développement du réseau ferroviaire, du tourisme et des sports d'hiver a fait connaître rapidement le Reblochon à la France entière.
En 1958, les producteurs de Reblochon, sont parmi les premiers, à obtenir l'Appellation d'Origine qui protège une zone de production et valorise l'origine du Reblochon.
L’AOC
Les principales exigences du cahier des Charges de l’AOC Reblochon de Savoie :
La région du Reblochon : strictement délimitée sur la majeure partie de la Haute Savoie et dans la région du Val d’Arly, en Savoie.
Le lait utilisé pour le Reblochon : cru et entier, issu exclusivement de 3 races de vaches de montagne ; l’Abondance, la Tarine et la Montbéliarde, nourries principalement de pâturages d’alpage, en période estivale, et de foin, en hiver.
La fabrication du Reblochon : les gestes, toujours les mêmes, qui depuis des générations perpétuent le goût et la culture du Reblochon de Savoie.
Les spécificités du Reblochon fermier : Toutes les étapes de la fabrication sont manuelles et interviennent deux fois par jour, à la ferme, juste après la traite du troupeau d’un même producteur
L’affinage du Reblochon : une durée optimale de 3 semaines à 1 mois.
La zone du Reblochon est située au-dessus de 500 mètres d'altitude. Elle englobe les montagnes du massif cristallin du Mont-Blanc, les massifs calcaires des Préalpes, massifs du Haut Giffre, des Bornes et des Bauges dans sa partie Nord.
L'alpage, la deuxième maison des producteurs fermiers :
La montée du troupeau sur l'alpage est ce moment magique où hommes et bêtes retrouvent cette pelouse riche du printemps et le cadre grandiose où ils vont passer tout l'été. Chaque année, de fin mai à septembre, les familles emmontagnent (littéralement : montent à la montagne) avec leurs bêtes. Les troupeaux pâturent tandis que la vie à l'alpage s'organise. En montagne, il fait bon vivre mais les journées sont longues et difficiles. Les bêtes, la production de Reblochon, l'entretien de l'alpage nécessitent une grande attention. Les alpagistes doivent organiser minutieusement leur quotidien.
La carte d'identité du Reblochon : la pastille de couleur.
Tous les reblochons de Savoie répondent évidemment aux règles de l’Appellation d’Origine Contrôlée et sont fabriqués à partir de lait cru mais, il en existe deux sortes, identifiables à la couleur, verte ou rouge, de leur pastille.
Chaque pastille de couleur garantit l’origine du Reblochon et constitue sa traçabilité, car elle comporte le numéro de l'atelier de fabrication. Cette pastille est en caséine, composant naturel du lait, donc comestible.
Le Reblochon fermier : un fromage plein de caractère
Comme son nom le laisse entendre, le Reblochon fermier est un fromage issu de la ferme. Cette particularité le rend unique et ce pour plusieurs raisons.
Ce fromage de Reblochon est élaboré à partir d’un lait provenant d’un seul et même troupeau. Sa fabrication commence avec le lait encore chaud, tout juste récupéré de la traite des vaches. Le producteur effectue donc cette opération deux fois par jour (matin et soir).
De plus, l’élaboration s’effectue entièrement à la main (aucun procédé mécanique n’est utilisé).
Cette variété de Reblochon dispose d’une pastille de caséine de couleur verte et de la mention “fermier” présente sur son emballage.
Le Reblochon laitier : un produit doux mais tout aussi authentique
À la différence d’un Reblochon fermier, le Reblochon laitier est élaboré à partir d’un lait provenant de plusieurs fermes. Il peut être aussi appelé Reblochon “fruitier”, car la “fruitière” est le nom que l’on donne aux fromageries dans les Alpes.
Sa fabrication s’effectue une fois par jour (il peut s’écouler jusqu’à 24 heures entre la traite et la fabrication du fromage). Enfin son élaboration peut être mécanisée : elle est réalisée dans une coopérative ou dans une fromagerie. Le Reblochon laitier est reconnaissable à sa pastille rouge.
La fabrication du Reblochon, passe par la maîtrise de la fermentation du lait, la formation du caillé, le moulage et l'affinage.
A l'origine, le Reblochon était uniquement produit à la ferme, tout de suite après la traite. Cela reste le cas de la fabrication fermière.
Le principe de la fabrication du Reblochon n'a pas changé depuis des siècles.
La technologie, les méthodes d'hygiène d'aujourd'hui ont seulement apporté plus de sécurité dans la fabrication et la conservation.
Le lait est transformé cru et entier : il ne subit pas de traitement thermique.
Caillage : On fait cailler le lait naturellement en moins d'une heure en ajoutant une présure naturelle.
Découpe du caillé : C'est un véritable tour de main que de découper avec un tranche caillé l'ensemble en petits morceaux de la taille d'un grain de blé à celui d'un grain de maïs. En fromagerie ou en fruitière, la découpe au tranche caillé est automatisée
Moulage : Les grains de caillé sont mis en place dans des moules.
Un pressage de la pâte par des poids pendant quelques heures, permet d'égoutter le fromage et d'enlever l'excédent de « petit-lait ».
Pose de la pastille de caséine et démoulage : On pose sur chaque fromage avant de le démouler, une pastille de couleur qui garantira son origine de fabrication. C'est une pastille de caséine comestible(verte pour les Reblochons fermiers, rouge pour les autres).
Salage : Après égouttage, le Reblochon est trempé dans un bain de saumure pendant une à deux heures avant d'être placé ensuite au séchoir puis en cave pour commencer son affinage.
Préaffinage : Après sa fabrication, le Reblochon passe environ une semaine dans un séchoir et il est retourné tous les jours et sa croûte est lavée avant son passage en cave.
Affinage : La flore des caves conjuguée à l'action des ferments ajoutés en fin de traite ou de fabrication, va contribuer à affiner les Reblochons. Petit à petit, sous la croûte, la pâte se transforme, elle devient plus onctueuse et prend un goût de noisette.
C'est ensuite tout le métier et le savoir-faire de l'affineur qui donnent au Reblochon son goût inimitable.
Le Reblochon fermier est fabriqué à la ferme avec le lait du même troupeau, 2 fois par jour, juste après la traite. Les ferments sont ensemencés dans le lait dès la fin de la traite.
La majorité des étapes de la fabrication sont faites manuellement : décaillage, moulage dans des toiles de lin, pré-affinage sur des planches en épicéa dans la cave de la ferme.
La TOMME DE SAVOIE
Doyenne des fromages de Savoie, la Tomme de Savoie est le reflet d'un savoir-faire ancestral et d'un environnement naturel exceptionnel. Elle bénéficie à ce titre d'une Indication Géographique Protégée (IGP) depuis 1996.
Sous sa croûte rustique, sa pâte tendre et parfumée est un subtil nuancier d'arômes. De la plus légère (10% MG) à la plus gourmande (au lait entier), la Tomme de Savoie est le seul fromage français sous signe de qualité à se décliner en différents taux de matières grasses.
UN FROMAGE AUX CARACTÉRISTIQUES BIEN SPÉCIFIQUES
Type de fromage : Pâte pressée non cuite, au lait de vache.
Forme : cylindrique et régulière, légèrement détalonnée, c'est-à-dire avec un talon très légèrement arrondi.
Taille : Entière, la Tomme de Savoie fait 18 à 21 cm de diamètre, mesure de 5 à 8 cm de haut et pèse de 1,2 à 2 kg. Elle est aussi vendue en parts (1/8, 1/6, quart, demi-Tomme) dans les rayons libre-service et fraîche découpe.
Croûte : La croûte de la Tomme de Savoie est de gris foncé à gris clair, tachetée et fleurie. Elle peut être légèrement tourmentée.
Pâte : Sa pâte est blanche à jaune, avec de petites ouvertures de moulage. Sa texture reste à la fois souple et ferme : la véritable Tomme de Savoie n'est jamais ni coulante ni crayeuse.
Goût : Franc, aux arômes délicats et subtils. Son goût varie selon le temps d'affinage et les saisons. Plus la Tomme est jeune, plus son goût est doux, avec une pointe d'acidité, plus elle est affinée, plus son goût est typé, puissant, rustique (avec parfois une légère pointe d'amertume).
SIGNES DISTINCTIFS :
• IGP : La Tomme de Savoie bénéficie depuis 1996 d'une IGP (Indication Géographique Protégée) garantissant au niveau français et européen sa qualité et son origine Savoie.
• Marquage Savoie : Depuis 2006, une véritable Tomme de Savoie laitière comporte obligatoirement le marquage « Savoie » sur son talon, inscrit à l'encre alimentaire couleur bois brûlé.
La Tomme de Savoie fermière, quant à elle, présente le marquage « Tomme de Savoie fermière » sur le dessus.
• Plaque de caséine : Invisible à l'œil nu car recouverte par la croûte, cette plaque de forme ronde est cependant obligatoire pour la traçabilité. De couleur rouge, elle indique une production laitière et de couleur verte, une production fermière. En étant un peu observateur, on peut quand même distinguer (lorsque la Tomme n'est pas trop affinée) un petit liseré vert ou rouge de 1,5 cm de large à la base de la croûte d'une des deux faces.
• Taux de matières grasses : La Tomme de Savoie est la seule tomme à se décliner en différents taux de matières grasses (MG) : 10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 30 % MG* et lait entier.
* Taux calculés sur le poids total du produit fini.
LA TOMME DE SAVOIE EN CHIFFRES
Aujourd'hui, la Tomme de Savoie, ce sont quelques 6 000 tonnes produites chaque année, dont 500 tonnes de Tomme de Savoie fermière.
LA PRODUCTION DE LA TOMME DE SAVOIE CONCERNE :
750 producteurs de lait, répartis sur les départements
• de Savoie
• de Haute-Savoie
• et 3 communes de l'Ain
• 28 ateliers fermiers
• 17 fruitières
• 7 ateliers d'affinage
FABRICATION
TOUS LES ARÔMES DE LA FLORE DE MONTAGNE
Avant le savoir-faire du fromager, c'est d'abord le lait choisi pour sa fabrication qui confère à la Tomme de Savoie ses remarquables qualités gustatives. Imprégné de la richesse et de la diversité de la flore savoyarde, il fait de la Tomme de Savoie un fromage typique, intimement lié à son territoire…
UNE PRODUCTION ET UNE FABRICATION LOCALES
Le lait utilisé pour la fabrication de la Tomme de Savoie est collecté en Savoie et en Haute-Savoie. Hors de ce territoire, seules trois communes de l'Ain (Corbonod, Anglefort et Chanay), historiquement rattachées à la coopérative de Seyssel (74), sont habilitées à fournir leur lait. Il provient quasi-exclusivement de vaches de races locales : Tarine, Abondance et Montbéliarde. La transformation du lait et l'affinage du fromage sont ensuite réalisés strictement en Savoie et en Haute-Savoie.
L'ALIMENTATION DES VACHES
Les vaches sont nourries de foin en hiver et d'herbe fraîche en été. Une alimentation végétale locale, complétée par des céréales nobles et des oléo protéagineux rigoureusement contrôlés, indispensables à l'équilibre alimentaire des animaux et à la qualité de leur lait.
Les grandes étapes de fabrication de la Tomme de Savoie
Déterminantes pour le goût et la texture de la Tomme de Savoie, les étapes de transformation du lait en fromage sont obligatoirement et exclusivement effectuées en Savoie et Haute-Savoie.
PRÉPARATION ET MATURATION DU LAIT
Le lait est ensemencé. On commence l'acidification en adaptant durée et température à la qualité du lait.
EMPRÉSURAGE
Cette opération dure 25 à 40 minutes et s'effectue à 30 et 35 °C. La présure, issue de la caillette de veau, permet la coagulation du lait.
DÉCAILLAGE
C'est la découpe du caillé en grains. Leur taille équivaut à celle d'un grain de maïs pour les plus petits, à une noisette pour les plus gros.
BRASSAGE
Le brassage dure 30 à 60 minutes maximum. Pendant cette phase, le chauffage est facultatif et quand il a lieu, il ne doit en aucun cas dépasser 40 °C.
MOULAGE
Après avoir été soutiré, le caillé passe de la cuve aux moules ou aux faisselles.
PRESSAGE
Le pressage est effectué mécaniquement ou par empilement.
EGOUTTAGE ET ACIDIFICATION
Opérant du moulage au salage, cette étape dure au moins 5 heures. Les Tomme de Savoie sont retournées régulièrement. La plaque de caséine obligatoire pour identifier une véritable Tomme de Savoie, est apposée dès le premier retournement. Elle sera ensuite totalement recouverte par la croûte.
SALAGE
Le salage s'effectue à sec ou en saumure. Plus la Tomme de Savoie est grasse, plus la mise en saumure est longue.
AFFINAGE
Les Tommes séjournent en caves entre 8 et 13 °C, sur des planches de bois, pendant 1 à 3 mois. Chaque Tomme de Savoie est minutieusement retournée et le mucor est couché manuellement tous les deux à trois jours.
Sous l'œil expert du maître de cave, la Tomme de Savoie laisse la main de l'homme se conjuguer au temps et œuvrer pour sa saveur. C'est alors qu'elle acquiert son aspect rustique et que la pâte affirme la subtilité de ses arômes...
Des qualités sur toute la ligne
La Tomme de Savoie possède l'immense avantage d'exister en plusieurs taux de matières grasses. Quel que soit son âge, ses goûts et ses besoins nutritionnels, chaque membre de la famille peut ainsi trouver la Tomme de Savoie qui lui correspond, de la plus légère (10 % MG) à la plus gourmande (au lait entier) !
Un avantage qui n'enlève rien aux qualités nutritionnelles que présentent toutes les variétés de ce fromage de qualité :
RICHE EN CALCIUM
Comme tous les fromages, la Tomme de Savoie est une source importante de calcium, qui joue un rôle primordial dans la formation des os et des dents, et dans la consolidation du squelette.
SOURCE DE PROTÉINES
Avec la viande et le poisson, la Tomme de Savoie et le fromage en général représentent les principales sources de protéines. S'il ne faut pas en abuser, elles sont néanmoins indispensables à la formation et à l'entretien du tissu musculaire et préviennent de l'ostéoporose en jouant un rôle sur la densité osseuse.
VITAMINÉE
La Tomme de Savoie apporte aussi de nombreuses vitamines dont : la vitamine D qui renforce les propriétés du calcium et aide à lutter contre l'ostéoporose ; la vitamine A pour la vision, la peau et certains organes comme les intestins ou les bronches ; les vitamines E et B9 qui préviennent contre le cancer et les risques cardiovasculaires ; la vitamine C pour l'entretien des muscles et la prévention contre les coups de froid.
Date de dernière mise à jour : 27/03/2022